Nye : non mais vraiment, y a moyen d’être tranquille nulle part dans ce foutu château !! c’est pas possible ça !

Nye avait laissé transparaitre son agacement suffisamment fort pour être bien sur que tout le monde l’entende. Hypocrisie me direz vous ? Je vous répondrais qu’il est important de savoir protéger ses arrières. Oui, oui, je sais à cela vous me répliquerez qu’il faut savoir assumer ses actes, mais bon… serte le petit Nye était à gryffondor mais ce n’était pas pour autant qu’il était stupide, il savait être courageux quand cela en valait la peine, mais il y avait tout de même une différence notable entre courage et stupidité. Tout faire pour paraitre innocent c’était juste de l’intelligence, comme ça on lui foutait la paix et il pouvait continuer tranquillement à faire chier son monde… malin n’est ce pas ?

Le dernier tour que Luke réserva aux élèves studieux, fit rire Nye aux larmes. Il n’y avait que lui pour avoir des idées aussi tordues que de rejouer le déluge de l’arche de Noé dans la bibliothèque. Et puis maintenant qu’ils étaient dans les couloirs, ils pouvaient bien se permettre de rire un peu non, il fallait rompre avec l’atmosphère confinée de la salle de lecteur, tout ce calme, ça en devenait malsain. Enfin bref, pour un peu Nye se serait prosterné devant son ami pour rendre grâce à son géni, mais ça aurait été se montrer infidèle. Nye n’avait qu’un maitre, il ne s’inclinait que devant qu’une personne, le grand, le magnifique, Sorrow. Oui bon là encore on ne pouvait pas affirmer qu’il le faisait sans ironie. C’est vrai il ne prenait pas vraiment ça au sérieux, il trouvait juste ça très drôle de vénéré son ainé avec une telle dévotion.

Quand son fou rire se fut calmé, le jeune gryffondor prit le temps de réfléchir à la question de son ami. Qu’allaient-ils faire maintenant ? qui allaient-ils aller traumatiser ? la question était plus difficile qu’elle n’en avait l’aire. La liste des personnes et des endroits susceptibles d’être égayés par nos sales gosses était loin d’être exhaustive, ils n’avaient que l’embarra du choix, et Nye luttait pour trouver laquelle était la plus à même de leur convenir. Ce fut finalement un désir purement trivial qui répondit pour lui. Le désir de son ventre.

Nye : j’ai faim… j’ai faim alors il faut que je mange…. Donc…. On va manger…

Logique me direz vous, mais une autre caractéristique de Nye était qu’il adorait dire des évidences. Quand on a faim, le meilleur endroit pour se sustenter c’est encore une cuisine, et, par chance ! poudlard avait à sa disposition des fourneaux fort respectables et des petits elfes de maison très performants, il aurait donc été dommage de ne pas en profiter. Nos deux amis se dirigèrent donc d’un pas joyeux (ils avaient rarement le pas autrement que joyeux mais il est tout de même important de le rappeler) vers les sous-sols pour atteindre les cuisines. Et comme prévu c’est une armée de petites mains qui vint à leur rencontre leur offrant des fraises, des tartes aux pommes, aux poires, au chocolat, des dragées surprises, des chocogrenouille, des cafés, des chocolats chauds, en gros tout ce dont il pouvait rêver à cet instant précis.

Nye attrapa tout ce qui lui passait sous la main et afficha un sourire ravie. La vie était simple parfois. Souvent même quand on était aussi peu enclin à l’énervement et à la prise de tête que nos petits gryffondors.

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Le ventre de Nye était un gouffre sans fond, un trou qui ne pourrait jamais être comblé. C’était en tout cas l’impression qu’il donnait quand on le voyait se goinfré de tout ce qui lui passait à porté de main. Choux à la crème, éclaires au chocolat, cookies, muffin au myrtille, au banane, rien n’était à l’abri. Les joues pleines de nourriture il adressa un sourire bouffi à son ami. Plus rien à lui faire manger ? c’était une blague ? ces petites créatures étaient des génies, des êtres exceptionnels, insinuer qu’ils puisse un jour ne plus rien avoir à leur offrir était leurs faire offense ! Pour que ce funeste événement soit amener à se réaliser il fallait au moins que Voldemort fasse son come back, c’était la seule raison valable qui pouvait expliquer que les elfes de maison ne puissent plus faire leur travail, ça ou à la limite une troisième guerre mondiale. Le petit gryffondor attrapa une dernière gourmandise, mâcha avec application, dégluti puis consenti à répondre à Luke (la nourriture c’est sacré il lui fallait bien le temps de la savourer).

Nye : laisse moi réfléchir darling, je sais que je suis un génie mais il me faut quand même un temps de réflexion, si tu me stresse comme ça je vais finir par faire une indigestion.

Le jeune gryffondor juché sur une table laissa échapper un bâillement à s’en décrocher la mâchoire, s’étira comme un félin et commença à regarder ce qui l’entourait. Il connaissait cette cuisine par cœur pour y avoir passer un nombre d’heure hallucinante à calmer les désir de son estomac et pourtant, chose surprenante il n’avait jamais fait la moindre farce dans cette pièce. Maintenant qu’il y songeait, c’était assez étrange il y avait pourtant un sacré potentiel dans ce lieu pour faire chier le peuple. C’était surement par affection pour les petites bêtes aux yeux globuleux qu’il n’avait jamais rien fait. Les élèves n’avait pas le droit de se trouver là, si quelque chose si passait les elfes seraient donc immédiatement considérer comme coupable. Et puis c’était aussi un risque de se voir refuser l’entré de la cuisine, les propriétaires des lieux n’aimaient pas vraiment qu’on gâche leur travail. M’enfin il y avait une solution très simple pour parer à ses problèmes. Ne pas se faire prendre.

Nye : dis moi mon petit chou… tout ce qui est sur cette table se retrouve bien automatiquement envoyer dans la grande salle à la même place ?

Son complice se contenta d’un hochement de tête affirmatif et d’un regard interloqué, il attendait la suite pour comprendre ce qui avait encore traversé l’esprit dérangé de son ami. Pour le moment en l’occurrence ce n’était qu’une embryon de pensé, un vague sentiment qu’il y avait une idée à creuser.

Nye : c’est bientôt l’heure du repas n’est ce pas ?

Luke n’avait même pas besoin de répondre autour d’eux les petits esclaves s’activaient, il courrait dans tout les sens pour préparé les plats, dresser les tables, etc.… et l’idée dans la petite tête de Nye commençait à prendre forme, il y avait moyen de bien s’amuser. Le seul problème maintenant était de réussir à faire part de son génie à Luke sans que les petits êtres ne comprennent de quoi ils parlent, sinon ils n’apprécieraient pas du tout et ne les laisseraient jamais mettre leur plan à exécution. Le plus discrètement possible notre fumeur de havanes s’approcha de son ami et commença à lui parler de façon à n’être entendu de personne d’autre, lançant de temps en temps des regards furtifs à ce qui l’entourait, lui et Luke avait ainsi l’air de parfait petits conspirateurs… ce qu’ils étaient.

Nye : dans mon souvenir les enseignants ont des places bien déterminé, surtout notre directeur qui se trouve toujours au centre de la table, alors si par mégarde quelque chose arrivait à cette assiette on pourrait être sur que ça n’aurait de fâcheuse conséquence que pour lui… si tu vois ce que je veux dire… maintenant reste à savoir que pourrait-il bien lui arriver ?

Et pour répondre à cette question ils n’avaient que l’embarra du choix…